Paludisme, dengue, chikungunya, Zika… quatre terribles maladies transmises par un même tueur. Grâce aux vaccins, aux biotechnologies ou aux moustiques modifiés, l’humanité peut enfin espérer les éradiquer. Juste à temps, car ce minuscule meurtrier envahit progressivement la France.
Si l’on vous demandait quel est l’animal le plus dangereux pour l’homme, vous penseriez peut-être au requin, au serpent ou au chien. En réalité, l’ennemi public numéro un est minuscule, léger comme une plume et se glisse discrètement dans nos nuits : le moustique.
Derrière son bourdonnement agaçant se cache un tueur de masse. Au cours du dernier siècle, les maladies qu’il transmet — paludisme, dengue, chikungunya, Zika, fièvre jaune — ont causé des dizaines de millions de morts. Aujourd’hui encore, près de 800 000 personnes meurent chaque année après une simple piqûre. C’est deux fois plus que les morts causées… par l’homme lui-même. À chaque lever de soleil, plus de mille familles dans le monde perdent un proche à cause d’un moustique.
Le paludisme : le plus vieux fléau de l’humanité
De toutes ces maladies, le paludisme reste le plus meurtrier. Selon l’OMS, en 2023 on comptait plus de 249 millions de cas dans 85 pays et plus de 600 000 décès, dont près de 80 % d’enfants de moins de cinq ans. Rien qu’en Afrique subsaharienne, toutes les deux minutes, un enfant meurt de cette infection. En Asie du Sud-Est, dans certaines régions d’Amérique latine et en Guyane, le parasite reste endémique, c’est-à-dire qu’il circule en permanence dans la population locale, avec des cas toute l’année ou qui reviennent à chaque saison des pluies, sans jamais disparaître complètement.